Waiting for Watchmen...
Chaque fois, je n'en peux plus d'attendre. Le lundi, jour officiel de disponibilité en France du nouvel épisode, je suis systématiquement tenté de me rendre dans les pimpants bureaux de ma tendre épouse, de la prendre en otage – elle et quelques-uns de ses collègues, que ça paraisse plausible – pour finalement l'enlever dans une mise en scène astucieuse et théâtrale, et la délivrer des griffes de ses vils employeurs afin qu'elle rejoigne illico presto notre doux foyer et que l'on visionne ENFIN le nouvel acte de l'épatante dernière production HBO sur notre smart-téléviseur sud-coréen. DIVULGÂCHEUR : ça ne fonctionne jamais.
On n'est plus habitués, à ne plus consommer qu'un épisode par semaine – au concept même d'attente (maudit Netflix !)...
Alors, toute la semaine, j'erre sans but dans les rues de ma ville, et rêvasse aux interludes poétiquement dérangeants où Ozymandias (Jeremy Irons dans la série) se débat – en vain ? – pour s'échapper de sa mystérieuse planète-prison. Je fréquente d'ailleurs particulièrement, c'est tragique, je sais, la rue Veydt ; oui, presque comme le vrai nom d'Ozymandias, Adrian Veidt...
Je ne me nourris, bien sûr, que de sandwichs calamar-pesto, et j'ai repris la lecture (arrêtée il y a plus de 20 ans) du Comic original. Je ne l'avais, quelle honte, jamais terminée. Pour me rattraper de ce terrible faux-pas, et afin de lire la divine BD dans les conditions originelles, je me suis bien entendu systématiquement imposé au moins une courte pause-café entre chacune des douze parties du récit – à sa publication, les lecteurs de Watchmen devaient attendre un mois entre chaque Chapter (en plus, je la lis en version originale, eh oui).
Il arrive quand, le Docteur Manhattan ?!...
Je ferais ainsi d'une pierre deux coups, et en profiterais au passage pour enfin faire apparaître le mythique et mystique Docteur Manhattan.
Je lui réservais plutôt le rôle de Bubastis, l'étrange animal de compagnie d'Ozymandias, mais ce n'était pas assez pour elle et son ambition maléfique ; Plum Plumington troisième du nom (Plum pour les intimes), notre chatte, s'est immédiatement portée volontaire pour incarner l'extraordinaire demi-Dieu bleu.
Pour le rôle principal d'Angela – SisterNight – Abar (Regina King à l'écran), j'ai dû raisonner ma tendre épouse, et lui rappeler que perpétuer le Blackface serait quelque peu problématique, d'autant plus pour la libre adaptation d'une série ouvertement politique et clairement anti-raciste.
Concernant le caméo de notre jeune espoir félin, je me félicite de n'avoir enregistré, à ce jour, aucune plainte émanant de la communauté bleue.
Quoiqu'il en soit, MON premier épisode est encore en pleine post-production, mais, #STAYTUNED, il ne saurait tarder !
Sans trop divulgâcher, mais pour tout de même vous teaser un brin, sachez que je ne me refuse aucune audace (et que j'ai dépensé sans compter) : mon Side-Watchmen sera notamment un crossover avec l'IMMENSE série Twin Peaks. Aussi, dans les rangs du FBI, aux côtés de Laurie Juspeczyk et Dale Petey (aka Lubeman ?), vous retrouverez, pour votre plus grand plaisir, l'iconoclaste agent spécial Dale Cooper ! – à croire que dans les rangs des feds, au moins un homme sur trois se nomme Dale...
On avait quitté Coop perdu, à côté de ses pompes, dans une hypothétique dimension parallèle. Et si c'était celle de Wade Tillman, Angela Abar et leurs compagnons de... survie ?
Je vous laisse, le temps presse, on m'attend en salle de montage – je me suis accordé le final cut.
Tick-tock tick-tock...
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